– Hélène pas peu fière au Col de la Croix de Bor. Lozère. Occitanie. France – 7 Juillet 2025.
– Hélène, peu fière, juste après sa chute dans un rond-point, à la sortie de Saint-Étienne. La chemise a bien pris de la tache d’huile noire, cause de la glissade. Loire, Auvergne-Rhône-Alpes. France – 10 Juillet 2025.
Bonjour,
Il nous a fallu une semaine pile pour atteindre Oullins, dans la banlieue lyonnaise, où crèche Fabien (alias Noventa ou Dr Texte dont on vous a souvent parlé) notre ancien voisin de Montauban.
En terme de kilomètres, cela fait 400 bornes tout rond. Pas mal pour un redémarrage, surtout que l’itinéraire choisi n’était pas de tout repos. Dès la sortie d’Albi, dans une fournaise caniculaire nous avons commencé à grimper vers Valence d’Albigeois puis en direction de Séverac le Château en Aveyron. Au pique-nique de midi, nous avons fait la connaissance de Guy, un cyclo d’une soixantaine d’années qui était dans l’accomplissement d’un tour du monde depuis des décennies (Afrique, Asie, Europe) et qui roulait maintenant vers la péninsule ibérique. Son plan : monter en septembre sur un voilier et profiter des alizées pour atteindre le continent américain. Il avait de grandes envies d’Argentine.
La première nuitée, on l’a passée chez « Bidouille » comme l’appellent ses voisins, un ancien ouvrier itinérant de l’industrie nucléaire qui nous a reçus chaleureusement. Par la suite, on a continué à ouvrir notre toile de tente dans des fermes ou des jardins de personnes bien disposées à nous rencontrer.
Après l’Aveyron, cela a été la Lozère, puis la Haute-Loire. Le plus souvent, c’était des petites routes de montagne qui serpentent à des altitudes de 700 à 1 200 mètres. De beaux paysages de Causses, de forêts, et pas mal de dénivelé au final. Pas évident pour une reprise. Mais cela nous a permis de constater que notre petit entraînement quotidien réalisé cet hiver avait été payant. Toto (de loin le plus assidu) a mené le rythme, lui qui d’habitude est le plus à la peine chaque fois qu’on se relance.

Au Puy-en-Velay, nous avons dû enquêter un peu pour retrouver l’emplacement exact de la librairie La Fayette. Au début du siècle, après notre périple à vélo de 18 mois qui nous avait conduit notamment en Inde, Hélène avait eu comme projet de reconversion de créer ou reprendre une librairie indépendante. Elle avait fait des stages et nous en avions visité quelques-unes à vendre, comme celle du sympathique Mr Caillard qui partait alors à la retraite. L’affaire ne s’était pas conclue et, tant mieux pour nous : nous avons appris là que la personne qui l’avait reprise n’avait pas tenu bien longtemps.
À l’époque, nous avions profité de l’occasion pour rendre visite à des grands amis de famille qu’Hélène avait rencontrés au Rwanda avec ses parents, après son bac. Nous les avons contactés à nouveau et sommes allés les saluer. Quelles retrouvailles presque 20 ans plus tard ! Serait-ce à cause de l’émotion qu’en quittant Saint-Étienne, c’est la chute à vélo pour elle. Ça s’est passé dans un rond-point où il y avait ce qui ressemblait à des traces de pneu mais qui était en fait une tache d’huile : glissade assurée donc !
À Lyon, en plus de Fabien, nous avons une cousine qui nous attend de pied ferme. Après d’autres retrouvailles avec une copine de lycée (pas vue non plus depuis une vingtaine d’années), Hélène va donc lui rendre visite en soirée.
Thomas, quant à lui, assiste à la session musique du copain avec un pote parisien venu « bidouiller » de la musique avec une basse, un theremin moog, une boîte à rythme, un violon et quelques logiciels de mixage.
Après cette petite pause d’un jour sans pédaler, demain (dimanche 13 juillet), nous reprendrons la route direction les Alpes Suisses. Voyons si Toto continuera à « péter le feu » dans les cols et si Hélène restera en selle dans les ronds-points.
Bonne quinzaine à vous,
Hélène et Thomas
PS : – Un programme de radio intéressant pour les passionnés de la « petite reine » et de philosophie. Éric Fottorino qui vient de sortir un « Dictionnaire amoureux du vélo » aux éditions Plon est interviewé par Charles Pépin dans l’émission « Sous le soleil de Platon ». Nous avons bien aimé le développement sur les échappées et aussi sur la référence aux œuvres du peintre Soulages.
– Pour les étrangers francophones, une émission de radio qui fait la photographie de l’actuelle situation politique française.
– Une chanson qu’Hélène a fredonnée en pédalant aujourd’hui.