Barrage de Sau sur le fleuve Ter. Vilanova de Sau. Catalogne. Espagne – Septembre 2023.
Bonjour,
C’est assez rare pour être signalé : nous avions programmé début janvier qu’à la mi-mars, tous les diptyques de la dernière campagne photographique dans la péninsule ibérique devaient être choisis et montés. Aujourd’hui le 14, nous pouvons dire comme nombre de nos contemporains : « Ça, c’est fait ! ».
Dès demain, nous allons accélérer le train de la rédaction des légendes pour pouvoir partir autour du 15 mai pour le Royaume-Uni. Nous aurons ainsi « liquidé » tous les dossiers de la première étape du tour d’Europe que l’on envisage.
Au final, ce sera environ 700 images qu’il faudra ajouter au nouveau site le moment venu. Nouveau site !? Ah oui, depuis notre retour, avec Jim et Elwynn (un nouvel acolyte) nous réfléchissons à rendre le site actuel plus simple d’usage pour nous. Par exemple, lorsqu’il s’agit d’alimenter ce blog ou mettre en ligne de nouvelles galeries de photos. C’est un gros chantier qui occupe bien nos esprits.
Il est vrai que ces derniers temps, on s’est beaucoup réfugiés dans le travail car on a trop de retard. On pense aux milliers de photos du tour de France toujours en attente sur notre bureau. Il y a aussi les projets de tour d’Europe et de tour du monde qu’on rêve de faire ! Mais, il faut être honnête, c’est également pour se protéger de l’air ambiant qui n’incite pas vraiment à l’insouciance et au « carpe diem » tant vanté partout.
Les nouvelles qui arrivent de Gaza, d’Ukraine, de Russie, des États-Unis, de Haïti, etc. ont de quoi plonger n’importe quelle majorette du monde en catatonie si jamais elle y prêtait vraiment attention.
On ne va pas aller plus avant sur ces terrains car ce n’est pas l’objet de ce blog qui concerne notre travail documentaire. Mais quand même ! Tous ces « dossiers » ont-ils été « gérés » dans la durée avec tout le sérieux et l’implication qu’ils auraient dû nécessiter par nos dirigeants respectifs et la communauté internationale, ou du moins ce qu’il en reste ? Dans une moindre mesure, nous-mêmes, société civile, avons-nous manifesté assez de pression pour qu’il en soit ainsi ?
Lors des vœux du nouvel an, nous avons été en contact avec des amis environnementalistes qui avaient, pour la plupart d’entre eux, le moral dans les chaussettes. La cause du climat et de la biodiversité, qui devrait être le dossier mis en haut de la pile, risque de passer au second plan du fait de toutes ces tragédies, au moment même où nous devrions être pressés d’agir fortement comme ne cesse de nous le marteler les scientifiques.
À cela s’ajoute, pour la France, la faiblesse structurelle de son économie qui pourrait, selon les choix faits, limiter énormément nos possibilités d’adaptations aux changements climatiques. Ici une émission radio sur le nouveau rapport public annuel de la cour des comptes sur le sujet.
Dernièrement, nous avons lu dans une étude qui vient de sortir que « L’Europe est le continent qui se réchauffe le plus rapidement ». Le diptyque qui illustre le post a été réalisé au barrage espagnol de Sau. La couleur verte témoigne de l’eutrophisation de l’eau.
Cette retenue d’eau est très souvent médiatisée car le village de Sant Romà de Sau, qui a été englouti lors de la construction du barrage en 1962, possédait une église qui apparaît et disparaît selon le niveau d’eau. Celle-ci est devenue un des symboles de la sécheresse que connaît l’Espagne depuis 3 ans maintenant.
Dans un média, il est raconté qu’à Barcelone des catholiques ont organisé il y a peu une procession pour implorer la venue de la pluie. Et son cheminement dans la cité a dû être parfois interrompu, du fait d’averses !
Blague à part si on peut dire, après un mois de janvier particulièrement chaud, les autorités catalanes ont dû décréter l’état d’urgence sécheresse et renforcer les mesures de restriction d’eau déjà en cours.
Bon pour terminer sur un thème moins plombant, depuis un mois environ, on a repris nos valeureuses bicyclettes afin de retrouver la forme presque olympique que nous avions fin décembre à notre retour de voyage.
Dans sa jeunesse, Toto croit se rappeler avoir lu, dans le magazine Tennis de France auquel il était abonné, que Connors et Lendl (cela ne nous rajeunit pas !) avaient des méthodes assez particulières d’entraînement. Jimmy racontait que faire 5 minutes de saut à la corde par jour lui suffisait pour rester au top niveau, et pour Ivan, c’était une heure de vélo à fond la caisse autour de chez lui.
Même s’il y avait peut-être de l’exagération des deux côtés, c’était une tout autre époque où la performance physique des champions n’était pas aussi poussée qu’aujourd’hui.
Alors, une fois tous les 2 jours, nous nous sommes mis au régime Lendl. De chez nous, nous pouvons faire une boucle avec des descentes dans les bois, rouler sur un plateau qui offre une belle vue et grimper une côte costaude de presque 3 km. Quand nous sommes en mode sportif, nous réussissons à la faire en 54 minutes (record à battre !) et sinon en plus d’une heure en mode contemplatif.
Quand il fera meilleur, on va essayer de passer à une fréquence quotidienne. Le vélo a ceci de bon qu’il fait autant de bien au corps qu’à l’âme. Repartir sur les routes au mois de mai avec la patate serait une bonne chose !
Bonne quinzaine à vous,
Hélène et Thomas