De Peraleda de la Mata

Dolmen de Guadalperal, El Gordo, Cáceres, Extremadura, Espagne – 31 Août 2022.

Holà guapas y guapos,

Depuis notre post de Sacedón, nous avons fait des photos amusantes à Aranjuez en plus de celle de la jonction avec le Tage d’un autre affluent, le Jarama qui passe auparavant à l’est de Madrid.

À Tolède, un couple adorable nous a invités pour deux nuits et chaque soir ils nous emmenaient au « meilleur restaurant » : le point de vue en haut de Tolède avec le Tage à ses pieds. Nous dînions face à la ville s’éclairant de mille lumières pour la nuit. Installés sur les chaises et table pliantes qu’ils sortaient de leur voiture, nous dégustions la cuisine de la maison (tortilla, tortilla à l’aubergine, salade de tomates, melon vert et pastèque rouge) arrosée de Tinto del verano, sabor limón (une sangria mais avec du citron).

À Tolède toujours, nous avons entre autres photographié la statue du champion cycliste espagnol Bahamontes (l’Águila de Toledo) et celle de Cervantes.

À Talavera de la Reina, devant le Parque del Prado, nous avons rencontré Marité et Javier qui nous ont dirigés vers l’auberge des pèlerins du Camino Real de Guadalupe. Comme à Tolède nous avons pris des photos des ponts de la ville dont El Puente Castilla-La Mancha, le plus haut d’Espagne et le deuxième plus haut d’Europe.

Pour ce qui est des paysages, dernièrement, nous avons encore traversé de gigantesques champs d’oliviers et vu beaucoup de ray-grass et de maïs avec divers systèmes d’arrosage, il y a à nouveau de nombreuses plantations de jeunes amandiers et une dame nous a confirmé que les tiges métalliques dans les champs de blé fauchés avaient bien servi à l’irriguer lui aussi.

Dimanche 28, nous avons quitté le pays de Don Quijote, Castilla-La Mancha et avons franchi la frontière de la Comunidad de Extremadura, Provincia de Cáceres. On se rapproche du Portugal, il va falloir songer à réviser le vocabulaire de la contrée suivante.

En ce moment, les gens nous recommandent les monuments qui surgissent de sous l’eau des barrages dont le niveau baisse : des villages avec leur église, des « balnearios », des dolmens ! Ces derniers nous ont coûté en efforts car nous y sommes allés par nos propres moyens puisque le « chaval » qui nous a t-on dit venait de promener la BBC, Al Jazeera, Reuters, l’AFP, AP, etc. a annulé la visite prévue en bateau (prétextant, sans rire, une hauteur de vague dangereuse générée par le vent qui se serait levé).

Après, on n’a pas de regrets car le paysage, avec en arrière-plan la Sierra de Gredos, était très beau dans le soleil couchant. On se serait crus dans la savane africaine : un troupeau de moutons a détalé à l’approche des vélos faisant s’envoler une nuée de pique-bœufs blancs ainsi que s’enfuir des groupes de chevreuils qui faisaient penser à des gazelles. Dommage, nous n’avons pas pensé à faire des photos avec le téléphone portable pour les besoins du blog.

Ici un lien vers un article que nous avions lu au moment de sa sortie et qui nous avait le premier informés de ce site mégalithique, le « Stonehenge » du pays. Malheureusement, nous n’avons pu rester sur le site lui-même que très peu de temps, en raison d’une arrivée tardive suite à la réparation d’un pneu crevé ainsi qu’à l’absence totale de signalisation du lieu.

Il y a trois jours, nous avons passé les 2 000 km en presque deux mois. Dans la série des avaries, nous pouvons compter trois crevaisons, un câble de vitesse et des chaussures remplacés et un matelas qui a l’air de se dégonfler au cours de la nuit ce qui nous gonfle !

Nous dormons toujours rien qu’avec la sous-tente en moustiquaire intégrale afin de profiter de la fraîcheur nocturne, un privilège dont ne bénéficient pas les gens dans les maisons, d’où peut-être leur présence dans la rue jusqu’à pas d’heure. Par contre, il nous est plus difficile de profiter de la sieste entre 14 et 17 heures et les journées sont très longues pour nous.

Malgré la fatigue, la santé est bonne (nous sommes bien affûtés à présent) même si le rythme est très soutenu. Il n’y a presque pas le temps de manger pour la miss et on s’abstient de pédaler dans les descentes car c’est le seul moment où l’on peut se reposer sans rien faire du tout.

Nous allons maintenant rouler en direction de Cáceres. Il fait toujours chaud, l’eau de nos gourdes l’est aussi. Avant hier, pour la première fois nous avons acheté des bouteilles d’eau : nous n’en pouvions plus des traitements au chlore. Hier, nous avons bu sans aucune appréhension l’eau du village dont le maire nous informe qu’elle contient de l’arsenic. Nous découvrons que nous sommes immortels.

Venga, on vous laisse ; notre hôte, Carmen, nous offre du gaspacho fait maison, de la bonne énergie pour la suite.

Hasta luego, sí hombre !
Hélène et Thomas