D’Arguedas

Cheminée de fée Castil de Tierra. Dans ce paysage de Far West, ce jour-là des tourbillons de poussière ; le vent souffle à 39km/h et il faut bien appuyer sur les freins le temps de la photo. Parc Naturel de Las Bardenas Reales. Communauté forale de Navarre, Province de Navarre, Navarre. Espagne – 17 Octobre 2023.

Buenos días,

Bloqués sous la tente de bon matin par des averses à répétition, nous décidons de combler notre retard en rédaction de post pour ce blog.

Nous sommes posés au pied des troglodytes entre le cimetière et le parking pour « auto-caravanas » et nous avons comme voisins des retraités du Finistère et des Hollandais d’Extinction Rebellion.

Ces derniers jours ont été encore bien chargés. Nous avons essayé d’accélérer le rythme en nombre de kilomètres parcourus et puis il y avait aussi beaucoup de choses à documenter.

En résumé :

  • À Bujaraloz, le verdict est tombé. Sur la bascule de l’une des deux grandes « secadoras » voisines (séchoir à luzerne et autres pour produire des aliments pour animaux), nos deux vélos garés le temps d’une question affichent 94 kilos. Apparemment, il y a eu une prise de poids depuis le départ. Peut-être en cause, le stock de nourriture plus important en vue du parcours dans le Désert de Los Monegros qui n’était pas un vrai désert ! Hilarité de nos interlocuteurs.
  • À Belchite, il nous faut un ticket pour la visite guidée si l’on veut avoir accès au vieux village. Détruit durant la guerre civile, et jumelé avec Oradour-sur-Glane en France, il est « conservé » en l’état pour servir de témoignage de ce qui s’est passé durant la guerre civile en Espagne. L’émission de radio que nous avons écoutée à ce sujet nous a fait penser au travail d’un ami photographe sur les vestiges de la guerre 14-18 en France.
  • À Saragosse, la ville est « a tope » (bondée) à cause de La Fiesta del Pilar. Joint par téléphone, le camping ne prend pas les réservations : c’est premier arrivé, premier servi. Alors que nous profitons d’être en ville pour remplacer des chaussures mourantes, sur le parking du magasin de sport, nous avons la chance d’être chaleureusement invités chez eux par Raquel et Juan Carlos. Nous passons deux soirées et matinées bien joyeuses en leur compagnie et celle de leurs enfants qui passent. La journée, nous courons photographier le Canal Impérial, la Fontaine des Incrédules et la Torre del Agua (la Tour de l’Eau) sur le site de l’Expo 2008 à Saragosse où une multitude d’enfants profitent d’animations à l’occasion de la fête. Nous n’oublions pas bien sûr la montagne de fleurs déposées devant Notre Dame du Pilar et la vision de la basilique au bord du fleuve dans le soleil couchant. Au sud de la ville, Arcosur (un grand projet immobilier de logements avec ce qui devait être le plus grand parc de Saragosse et qui avait été interrompu par la crise de 2008) a l’air de reprendre vie avec de nombreuses grues, des familles qui promènent des chiens et même un grand repas organisé entre voisins, dehors sur des tables pliantes.
  • À Tauste, nous avons cherché David, l’apiculteur itinérant rencontré l’année dernière à Calanda puis à Escucha et qui nous avait dit être de la province de Saragosse. Comme nous l’avions documenté en Floride, il déplace ses ruches afin de louer ses abeilles pour la pollinisation des cultures. C’est ainsi que nous sommes tombés sur Claire et Jérôme. Producteurs de miel, ils nous ont souhaité bonne route avec un pot de leur potion magique (une recette dont les ingrédients sont tous issus de la ruche, mais chut, secret de fabrication).
  • À Arguedas nous voilà, car depuis deux jours, on nous explique qu’en Espagne nous ne pouvons pas ne pas voir Las Bardenas Reales « D’ailleurs tous les Français y vont, ils sont très nombreux là-bas ». Effectivement, à vélo, à moto, en camping-car et même en quad, ils sont venus voir ce parc naturel qui rappelle les westerns américains. On a lu aussi que Terry Gilliam, Jean Rochefort et James Bond entre autres sont venus ici pour tourner des films.

Demain, nous devrions atteindre Logroño, la capitale de La Rioja. De là, nous bifurquerons au sud.

Que le vayan bien.

Hasta luego.

Elena y Tomas de France et de Navarre