Capture d’écran d’une portion de la carte d’ERIH (European Route of Industrial Heritage : Route Européenne de l’Héritage Industriel) en Angleterre. France – 30 Juin 2024
Bonjour,
Il est certain que le 9 juin 2024 (date de l’annonce de la dissolution de l’Assemblée nationale) restera dans l’Histoire.
Beaucoup de choses ont été dites et écrites ces derniers temps sur les motivations du Président Macron, qui restent (à présent encore) un mystère pour beaucoup, même dans son propre camp.
Une des hypothèses que nous avons faite tout de suite (et que nous n’avons pas lue ou entendue dans les analyses, mais il est vrai que notre suivi des informations est moins facile sur la route qu’à la maison), c’est qu’il a essayé de la jouer comme Sanchez et Sunak.
L’an dernier, suite à des élections municipales et régionales en mai avec de très mauvais résultats pour lui, le Premier ministre espagnol, Pedro Sanchez, avait pris de court tout le monde en convoquant des élections législatives anticipées début juillet. Cette manœuvre risquée lui avait plutôt bien réussi, comme nous l’avions un peu relaté dans le blog à l’époque.
Ce printemps, le Premier ministre britannique, Rishi Sunak, a (peu avant le disrupteur français) accéléré lui aussi le calendrier électoral et programmé des élections générales le 4 juillet.
Bien qu’ils ne soient pas des mêmes bords et que les contextes politiques nationaux sont différents, ces animaux politiques se ressemblent sur certains points; et il n’est pas inimaginable que le coup politique de l’Espagnol ait donné des idées aux deux autres.
Après, vous nous direz qu’il n’y a peut-être pas grand chose de très clair à penser de tout cela et il se peut que vous n’ayez pas tort. Mais enfin, voilà notre petite contribution à un début d’explication de cette décision et surtout de son application rapide (avant même le début des Jeux Olympiques, laissant donc peu de place à des débats sur le fond) qui pourrait dès ce soir (premier tour des élections) s’avérer tout aussi calamiteuse qu’hasardeuse pour la Macronie, la France et l’Europe.
Concernant nos petites aventures Photo-Cyclo-Touristiques : ça va.
Comme nous vous le disions dans le post précédent, notre calendrier et notre itinéraire ont été bien chamboulés par les derniers événements en France mais on a fait le max pour s’adapter au mieux ; l’imprévu faisant partie du quotidien des voyageurs et des photographes de toutes les façons.
Pour attendre le second tour des élections législatives (le 7 juillet) sur le sol français, on a ralenti notre rythme en nombre de kilomètres quotidien. Et on s’est déroutés dans des départements comme la Meurthe-et-Moselle, la Moselle, les Ardennes, l’Aisne, le Nord et le Pas-de-Calais. Ceci, afin de continuer à travailler sur une série (en lien avec les élections et l’extrême droite) commencée il y a plus d’une décennie maintenant. Aujourd’hui par exemple, nous sommes à Hénin-Beaumont, le fief électoral de Marine Le Pen.
Souvent on nous demande comment nous sommes accueillis. Hé bien, depuis notre départ le 23 mai, nous avons été très bien reçus. Avant avant-hier par exemple, le jour de son anniversaire, la miss a eu droit, de la part de nos hôtes d’un soir, à un repas de crêpes (salées puis sucrées) arrosé de Champagne !
Merci Odile, Hubert, Paul, Hélène, Manon et Victorine !
Il y a plus de vingt ans, lorsqu’il s’était agi de traverser la France dans l’autre sens (à notre retour d’un voyage en Inde) cela avait été une toute autre histoire. Le soir, nous étions plus pris pour des voleurs de poules que fêtés, il faut le dire.
Notre hypothèse à ce sujet : les émissions TV dont tout le monde nous parle comme : « J’irai dormir chez vous » ou « Nus et culottés » ont en quelque sorte ouvert l’esprit de beaucoup de gens, en ce qui concerne l’accueil des voyageurs. Un jour, il faudra qu’on en regarde un épisode de chaque série pour se faire une meilleure idée.
Comme quoi, rien n’est jamais perdu dans ce pays et « la téloche » peut même avoir des effets positifs.
Enfin, ce qu’il est prévu outre-Manche (on nous le demande aussi assez souvent), c’est de faire un travail sur « La première révolution industrielle ».
Pour cela, la carte du site ERIH (European Route of Industrial Heritage), dont nous avons fait une capture d’écran pour illustrer ce post, nous sera bien utile. Chaque point orange indique des choses à voir en lien avec l’héritage industriel, et nous avons bien l’intention, comme des Pac-Man, d’en avaler le maximum.
Mais nous vous parlerons plus de tout cela au mois de juillet. À moins que d’autres événements, plus ou moins prévisibles, nous détournent encore de notre projet du moment…
Bonne quinzaine à vous,
Hélène et Thomas