De Llanberis

Hélène à l’entrée du village et faisant les courses dans un magasin de ce même « village au nom le plus long » nous a indiqué Iwan, notre hôte de la veille. Llanfairpwllgwyngyllgogerychwyrndrobwlllantysiliogogogoch. Pays de Galles. Royaume-Uni – 29 Octobre 2024.

Borada !

C’est ainsi qu’on dit Bonjour en gallois.

Le 27 octobre, nous sommes montés à bord du ferry James Joyce (de la compagnie Irish Ferries) en direction de Holyhead, au pays de Galles.

Notre séjour en Irlande s’est déroulé sans trop d’embûches mais sans trop non plus d’impérissables souvenirs.

Il est vrai que l’on commence à être un peu émoussés après quelques mois de voyage. Heureusement, la météo (en dehors de deux jours de tempête) n’a pas été trop affreuse. Ce qui, au passage, a fait mentir toutes les personnes qui nous prédisaient le pire que ce soit en Irlande ou au pays de Galles pour le mois d’octobre. Comme quoi : toujours écouter « les locaux » mais pas trop !

Les musées que nous avons visités ne nous ont pas vraiment stimulés en dehors de celui de Lisburn (coucou Angus !). Et la route de Belfast à Dublin n’est pas à tomber.

Pour être justes, il faut dire que nous commençons un peu à en avoir notre soûl des musées après tous ceux que nous avons déjà vus. Quand les équipes sont gentilles et motivées, cela nous aide à sortir d’une certaine banalisation. Un des pièges quand on fait de la photographie documentaire au long cours.

Que ce soit à Belfast ou à Dublin, nous avons fait appel à la communauté WarmShower. À chaque fois, nous avons été bien accueillis ; mais souvent les personnes qui ont répondu à nos nombreuses requêtes (merci encore à elles) étaient basées à l’extérieur des métropoles, ce qui nous amenait à beaucoup rouler.

À Belfast, nous avons eu notre deuxième crevaison (qui s’est révélée être double : deux grosses épines à deux endroits différents) alors qu’il pleuvait des cordes et que nous étions attendus. Mais surtout, nous y avons eu une petite avarie vélo : la tige de la selle de la miss s’est cassée. C’est Mike de Mike’s Bikes qui l’a remplacée par une d’occasion, ce qui nous a évité des frais. Merci à lui.

Dans les campagnes, nous sommes restés fidèles à notre stratégie écossaise : viser les granges des fermes pour être à l’abri du vent et de la flotte.

C’est ainsi qu’une fois on s’est retrouvés à déguster un steak énorme, délicieusement accompagné d’un gratin de pommes de terre à l’ail et de poireaux et champignons sautés à la poêle et à dormir ensuite dans une pièce aux allures de chambre nuptiale.

Bon maintenant, nous reste à documenter l’héritage industriel au Pays de Galles avant de rouler vers Portsmouth où nous prendrons un autre ferry pour la France.

En plus de nous prédire des journées très pluvieuses, beaucoup de gens nous ont parlé du côté “hilly” d’ici. Sur ce point, au vu de toutes les collines que nous avons déjà grimpées, on ne peut que leur donner raison. C’est plutôt fatiguant mais les paysages sont bien souvent magnifiques. Pour l’instant, dès qu’on s’éloigne de la côte, cela nous rappelle le Massif Central traversé au début de ce voyage.

Malgré des noms parfois « à coucher dehors » comme on dit en France (cf photos d’illustration), nous avons été bien accueillis ici. La première nuitée fut quand même assez compliquée, dans la mesure où nous avons débarqué du ferry dans la pénombre (du fait d’un changement d’heure ce jour-là), qu’il pleuvait comme vache qui pisse avec un fort vent de face, et que surtout le camping sélectionné (censé être ouvert toute l’année) était fermé.

Heureusement, Rick, un voisin des plus sympathique nous a permis de récupérer une situation qui était mal partie. Encore Merci à lui : « Diolch yn fawr iawn Rick ! ».

Ah ! Samedi dernier, dans le sud de la France a eu lieu une journée de rassemblement intitulée : « Sivens, 10 ans ». À l’époque, nous avions fait la chronique photographique des événements qui s’étaient soldés par un drame. Vous pouvez retrouver ici notre travail.

Un livre, commis par un journaliste de la presse écrite qui a également suivi toute cette histoire, vient de sortir. Son titre (sûrement en relation avec « Le dormeur du val » d’Arthur Rimbaud) : « Sivens, un mort dans la vallée ». Nous ne l’avons bien entendu pas encore lu mais pour sûr il doit être très intéressant. Vous pouvez le commander ici.

Tata ! (Au revoir en gallois).

Helen a Tomos

PS: Liste des lieux visités ces quinze derniers jours :

  • Le Mur de la Paix à Belfast
  • Le Musée du Titanic à Belfast
  • Le Centre irlandais du lin à Lisburn
  • Le Musée folklorique d’Ulster à Cultra près d’Holywood
  • Le Moulin (à maïs, puis lin, coton, jute) de Slane
  • Les Moulins (à blé, avoine, orge) de Skerries
  • Les Moulins à farine (actuellement en chantier, avec Google en maître d’œuvre) à Dublin
  • « The Beckett Building » (loué par Facebook) à Dublin
  • « La Guinness Storehouse » (les entrepôts de Guinness) à Dublin
  • La Carrière d’ardoise de Penrhyn près de Bethesda
  • Le Musée National de l’Ardoise, Site du Patrimoine Mondial, à Llanberis
  • Les cavernes d’ardoises de Llechwedd à Blaenau Ffestiniog

Vous pouvez retrouver plus d’infos sur le site ERIH.