Hélène dans les rues de Porto. Portugal – 26 Novembre 2023.
Bom dia,
Ce samedi 25 novembre, c’est sous un soleil voilé que nous avons atteint Porto, la capitale de la région nord du Portugal. C’est le week-end et la ville est à « topé » de touristes qui manifestent une certaine euphorie à déambuler ici. Il semblerait que ce soit « the place to be ». Ils sont légion les selfies et les petits sacs contenant le fameux achat : le porto.
Beaucoup de Portugais que nous avons rencontrés sont très fiers de cet afflux de touristes venus de partout. Dans leurs propos, ils mettent souvent en avant l’absence notoire de problème de sécurité, la gentillesse de la population et des prix attractifs.
Après Valladolid, on va dire que la deuxième partie de la descente du fleuve Duero (Douro au Portugal) a été bien plus agréable car le beau temps était de la partie. Pendant un bon moment, on a été à cheval entre l’Espagne et le Portugal (un peu désorientés par le décalage horaire d’une heure entre ces deux voisins) car le Douro est une frontière naturelle.
Du coup, on a sauté d’un pays à l’autre en fonction des choses à voir comme des grands barrages qui nous ont parfois donné le vertige : celui d’Almendra ou celui d’Aldeadávila vu d’une étroite passerelle, encastré dans les canyons de Las Arribes. Près de ce dernier, les locaux nous ont indiqué qu’ici ont été tournées des scènes des films du Docteur Jivago (à nouveau !), de Fast and Furious, de Terminator et d’un James Bond.
Ensuite, à partir de Barca d’Alva, on a entamé la descente vers Porto en empruntant la Nationale 222 (considérée par certains comme la plus belle route du monde) puis, sur la fin, la Nationale 108. Toutes deux ne s’éloignent pas souvent du fleuve, serpentent parmi les célèbres vignobles du Haut Douro classés au Patrimoine mondial qui produisent « vinho verde » et Porto. Nous avons pu ainsi voir quelques unes des écluses qui assurent la navigation sur le fleuve Douro, dont celle de Carrapatelo présentée comme la plus haute d’Europe avec 36 mètres de dénivelé.
Pour autant, ce ne fut pas toujours une partie de plaisir du fait du parcours plus que vallonné.
Le soir heureusement, nous avons pu bien nous protéger de l’humidité et nous reposer dans les casernes des pompiers. Ici, comme au Chili, les unités fonctionnent avec des professionnels et des volontaires. Du coup, ils sont habitués à recevoir du monde et ils disposent de locaux appropriés. Lorsqu’on nous a appris qu’il y avait une très forte collaboration entre ces deux pays, notamment dans le pilotage des hélicoptères pour combattre les incendies nous n’avons pas été surpris.
À notre avis, ce mix entre volontaires et pro est une bonne idée. Cela crée des liens sociaux et une bonne implantation locale. On se souvient qu’un soir à Antofagasta, au Chili, alors qu’il y avait des troubles (émeutes, barricades), les gens nous avaient dirigés vers la caserne des pompiers : « Là-bas vous serez tranquilles ; les manifestants ne s’en prendront jamais à eux. »
Aussi, pour avoir des conseils sur les choses à voir en relation avec notre travail et sur quelle route suivre : c’est top ! Merci à Rui, Sonia, Filipe, Rui, Clotilde, Vera, Pedro, João, Octávio, Leonardo, Dinis, Miguel, Eduardo, Sílvia, Tiago, Domingos, Vitor, Jorge, Antonio et à tous les commandants .
Sinon, on n’a jamais vu autant de voitures Tesla (communes et laides) que sur la N222, dans les vignobles des vins de Porto. Pourtant, on dirait que son patron Elon Musk ne gaze pas trop en ce moment et oncle Neil a dû se fâcher !
Allez, on vous laisse pour ce soir. La fatigue est là après les 3 300 km que l’on vient de se taper. Demain, on va prendre la journée pour découvrir un peu Porto en restant près de l’embouchure du fleuve.
Et lundi si tout va bien, on met les bouts. Direction le nord du pays, puis Fontibre en Espagne où se trouve la source du fleuve Èbre, et enfin retour au bercail. Espérons que le vent nous poussera un peu !
Bonne continuation à vous,
Helena e Tomás