Dernier post d’Espagne

Petit déjeuner sur la plage après une nuit passée à l’aéroport d’Alicante. Playa de Agua Amarga, Alicante capitale, Province d’Alicante, Valence. Espagne – 19 Décembre 2022.

À la tombée de la nuit, décorations de Noël au Camping Bon Sol. El Campello, Province d’Alicante, Valence. Espagne – 20 Décembre 2022.

Ya esta ! (Ça y est !)

C’est la fin de la première étape du tour d’Europe à vélo que nous allons essayer de faire.

Le parcours final à vélo s’est bien déroulé : de Murcia jusqu’à Alicante, avec un détour par la Mar Menor et un arrêt prolongé à Guardamar, à l’embouchure du Río Segura, l’ultime fleuve de notre liste.

Nous avons encore dormi dans des Polideportivos (gymnases), dans des campings quand leurs prix n’étaient pas exhorbitants (certains ne font pas de différence entre deux vélos et une petite tente et un immense camping-car qui transporte une voiture dans sa soute) et même « chez l’habitant » ! comme on pouvait dire avant. Merci à Juan Pedro et Natalia, Cathy et Antonio ainsi qu’à Manolo et Magda.

Par contre, à Alicante on s’est bien pris la tête. D’abord à la gare routière où (contrairement à ce que beaucoup de gens nous avaient dit) le chef de gare nous a informés qu’il nous serait impossible de rentrer à la maison avec nos valeureuses bicyclettes par ce moyen de transport.

Puis à la gare ferroviaire, là encore, on a eu beaucoup de déconvenues. Le train Alicante-Montpellier, s’arrêtant un peu partout qu’on nous avait indiqué, ne circule plus. Et les deux autres options (train longues distances ou petites distances) comportaient tellement de complications pour nos vélos que Toto a lancé à nos interlocuteurs que, si c’était comme que ça, il allait rentrer en France en pédalant !

Résultat, nous avons passé la soirée et la nuit à l’aéroport d’Alicante. Là, on a essayé de voir si on ne pouvait pas louer une voiture pour rentrer et le « muchacho », à son guichet, nous a conseillé d’oublier : le prix quand on passe une frontière est d’environ 1 500 euros !!!

Au bureau Informations de l’aéroport, un autre « chico » sympathique, à qui nous exposions la problématique, a dans un premier temps pensé à BlablaCar (mais les vélos ?), puis à commencé à chercher un vol avec les différentes compagnies. Après en avoir trouvé deux à des prix incroyables, il nous a laissés nous dépatouiller avec notre mobile car aller faire la réservation au guichet aurait gonflé exagérément la facture. Ce n’est que vers 4h du mat que nous avons réussi à booker des places encore disponibles pour Toulouse, dans deux jours.

Bien entendu, la solution trouvée nous contrarie énormément. Normalement, sur le chemin du retour, il était prévu de longue date de faire escale chez une amie de lycée de la miss, pas très loin de Gérone, au nord de Barcelone. Il y a bien longtemps qu’elles ne se sont pas vues et cela aurait dû être une occasion en or. Aussi, bien sûr, pour des raisons écologiques, nous aurions préféré voyager par le rail où la route.

Nous ne devrions pas conclure ainsi ce périple de 6 mois et 6 000 km parcourus dans la péninsule ibérique. Mais ce soir, très fatigués après la nuit blanche à l’aéroport, et malgré une alternative peu onéreuse pour retrouver les mamans et la famille qui nous attendent pour Noël (et aussi Billie Ze Cat), malheureusement nous n’avons que cela en tête.

« Venga ! No pasa nada. » (Allez, ce n’est pas grave.) Gageons qu’une fois la frustration passée, nous aurons des choses plus positives à partager avec vous.

En attendant, une bonne fin d’année à vous et encore un grand Merci à toutes les personnes qui nous ont donné la main (echar una mano) en Espagne et au Portugal ces derniers mois.

À bientôt !

Elena y Tomas!