Photos prises dans les rues de Glasgow. Nous étions là-bas pour documenter la COP 26. Ce sont les deux seules images en extérieur que nous avons prises qui ne sont pas reliées directement à cet événement pour la sauvegarde du climat.
– Entrée d’un mariage dans une église.
– En début de matinée, ce monsieur fête son anniversaire au téléphone.
Glasgow, Écosse. Royaume-Uni – Octobre-Novembre 2021.
Hello,
Les deux premiers Britanniques que nous avons trouvés sur notre route photographique furent Martin Parr et Donovan Wylie. C’était au millénaire dernier, au détour d’une énième insomnie cafardeuse. Nous étions tombés par hasard sur une rediffusion télé d’un documentaire passionnant à propos de Magnum, la célèbre agence de presse photographique (inconnue de nous à ce moment-là).
C’est de là, on pense, qu’est né notre réel intérêt pour la pratique. En voyant, parmi d’autres photographes de l’agence, les « gentlemen » Parr et Wylie sur le terrain on s’était dit : « Ben ça, on pourrait peut-être le faire. Pas besoin de moyens délirants comme pour le cinéma. » Sans vouloir paraître trop prétentieux ni grandiloquents, ce fut comme un déclic dans la nuit de nos âmes de jeunes gens bien déprimés.
Au retour de notre voyage à vélo jusqu’en Inde, périple initiatique qui avait vu Toto s’essayer à la photographie, nous avons consulté beaucoup de livres photo, que ce soit à la médiathèque de notre ville ou à la galerie toulousaine du Château d’Eau.
C’est ainsi que nous avons découvert les travaux de grands photographes anglais tels que Don McCullin, Larry Burrows ou Philip Jones Griffith.
À peu près à cette même période, nous nous sommes rendus chaque année au Festival Visa pour l’image de Perpignan. Là, nous avons vu les expositions de l’Anglo-Australien Philip Blenkinsop. C’était une période faste pour lui, sa vision de l’Asie rencontrait la reconnaissance bien méritée du public et des professionnels du métier. Depuis, à part enseigner, il semble s’être mis en retrait et, comme Don McCullin après des reportages très durs, se tourner vers la photographie de paysage.
Si nous sommes allés à plusieurs reprises à Visa, nous n’avons été qu’une seule fois aux Rencontres de la photographie d’Arles. On ne se souvient pas y avoir admiré le travail d’un photographe anglais, mais nous avions pu écouter en conférence l’admirable philosophe français Bernard Stiegler (qui malheureusement nous a quittés). Et puis Toto avait pu soumettre ses photos à Niall O’Leary de l’agence londonienne Millenium. Voici les photos que ce dernier avait choisies.
C’était une des premières fois que nous faisions cela (parmi notre douzaine de tentatives de présentation de portfolios) et, à notre grande surprise, notre interlocuteur proposa de nous envoyer un contrat ! Pas besoin de savoir qui, quoi, ou qu’est-ce. Et pas de l’habituel : « Vos photos sont bien, mais… ».
Voici des images de l’agence Millenium que nous avons remarquées dernièrement : celles de Simon Roberts, Alex Currie et Chanel Irvine.
Une autre agence anglaise de valeur est Panos Pictures. Elle propose des reportages comme nous pouvons en faire.
Maintenant on suit de loin en loin, faute de temps, l’activité photographique outre-Manche. On surveille toutefois assez souvent si Mark Power n’a pas ajouté une nouvelle série à son site. Ce dernier nous a d’ailleurs servi de modèle quand il s’est agi avec l’ami Jim de reconstruire le nôtre durant la pandémie de Covid-19. Parmi les membres anglais en activité de la coopérative photo Magnum, on avoue avoir un petit faible pour lui.
Pour ce qui est des autres Britanniques que l’on suit ou que l’on a suivis (comme Simon Norfolk et Andrew Testa qui est de l’agence Panos citée plus haut, ou encore Peter Dench et Toby Smith de l’agence Getty Reportage), il y a bien sûr John Davies. Son travail sur les paysages urbains et ruraux nous paraît d’une grande qualité.
Enfin, ces derniers temps, grâce au concours de Martin Parr (encore lui), nous a été révélé la très belle œuvre de Chris Killip.
Pour conclure, nous dirons que la Grande-Bretagne, à l’instar de la France, possède une grande histoire avec la photographie. Inutile de préciser que c’est dans ces deux pays qu’est né ce médium, dans la première moitié du XIXe siècle.
Espérons que durant notre futur voyage là-bas, les cyclistes photographes que nous sommes trouveront un bon accueil pour notre tente et que les gens nous permettront de faire des photos assez facilement.
Sur ce dernier point, nous sommes plutôt confiants. Lors de notre reportage à la COP 26 de Glasgow, pratiquement personne ne nous a posé de problèmes quand nous photographiions, pas comme en France ou dans d’autres pays que nous avons parcourus.
Bonne quinzaine à vous,
Hélène et Thomas
PS : À la relecture de ce post on s’est rendu compte que, à une exception près, il n’y avait pas de femmes photographes dans cette liste. Si vous avez des idées pour la compléter, Merci bien de nous les transmettre. On sera contents de découvrir d’autres travaux en vue de notre prochain périple.