Photos de stockage du bois, prises en 2012, presque au début de notre tour de France qui nous a conduit à travailler notamment sur le thème de l’énergie dans l’hexagone.
Oups ! Avec ce post, nous voulons rattraper un oubli de blogueur débutant. En effet, nous avons remarqué qu’en fin d’année, dans les blogs photo, on y trouve souvent une sélection personnelle de livres découverts ou appréciés.
Dans le vaste monde de la photographie, il y a quelques noms qui attirent automatiquement toute notre attention, celui de Gilles Peress par exemple. Ses livres ont toujours été de grandes références.
Bien sûr, nous n’avons pas essayé d’emprunter les mêmes chemins que lui (comme d’aller dans des zones de guerre) et nous n’avons pas le même talent. Mais son travail est un repère des plus solides quand les doutes nous assaillent et nous conduiraient presque à l’inaction.
C’est par cet article paru dans le journal Le Monde, que nous avons appris qu’en juin 2021, Mr Peress publiait son travail sur le conflit du « Nord de l’Irlande » en trois volumes. Ici un autre article en accès libre pour découvrir ce « monument visuel et littéraire » intitulé : “Whatever You Say, Say Nothing” (“Quoi que vous disiez, ne dites rien”).
À l’occasion de ce post, nous nous sommes replongés dans une interview qu’il avait donnée à l’Université de Berkeley en Californie, en 1997. Passé l’aspect vieillot du générique du début, on y a retrouvé la qualité de l’échange teinté d’humour que notre souvenir en avait gardé, sans parler de l’intelligence et de la profondeur du propos. Même sentiment pour la vidéo avec son éditeur Gerhard Steidl, mise en ligne pour la sortie de ce grand et gros livre (une oeuvre de 14 kg tout de même !).
Dans ces deux vidéos, Mr Peress expose ses réflexions sur son travail, la photographie, le fossé entre langage et réalité, l’histoire, le temps, la vie, etc. Les deux documents ne sont malheureusement pas disponibles en français (bien qu’il soit franco-américain !), mais pour les non-anglophones, la traduction autogénérée par la plateforme devrait vous permettre de suivre. Quelqu’un qui réfléchit honnêtement à son travail, à ce qu’il a essayé de faire et qui l’exprime clairement : c’est rare !
Même s’il est dit que lors de la fabrication du livre, avec l’excellente maison d’édition Steidl, ils ont eu le souci constant du prix de vente, il est clair que nous n’aurons pas de sitôt l’ouvrage entre nos mains, sauf si la galerie du Château d’Eau à Toulouse en a fait l’acquisition ! On dit cela pour les habitants de la région. En plus de monter des expositions, le lieu (fondé en 1974 par le photographe toulousain Jean Dieuzaide) propose un très important fonds photographique ouvert au public. Vous pouvez y consulter des livres photos dans le plus grand calme, comme nous. Pour nous, c’était autant un plaisir qu’un lieu d’apprentissage.
Enfin, pour avoir un aperçu du livre (qui fonctionne beaucoup par diptyques apparemment !), on vous conseille la deuxième partie de cette vidéo d’Alec Soth (un collègue de Gilles Peress à l’agence Magnum). Il y fait un commentaire sur la place des images et des textes. Et un dernier lien bref et ludique qui met en valeur l’art de la composition de Gilles Peress.
Pas de revue de presse cette quinzaine. Les liens que nous vous proposons devraient vous rassasier. Pas la peine d’en rajouter !
Bonne continuation,
Hélène et Thomas
PS : Notre travail de sélection des images de Glasgow ne se passe pas trop mal. On n’est pas loin de tenir notre planning que nous évoquions dans le post précédent. Espérons que nous ne nous effondrerons pas sur la fin !