Après la péninsule ibérique, la deuxième étape du tour d’Europe s’est déroulée au Royaume-Uni et en Irlande. Sept mois durant, nous y réalisons un travail sur la première révolution industrielle et son héritage.
C’est le 23 mai 2024 que nous quittons nos pénates, direction le nord, vers Calais et ses ferries.
Nous avons plutôt bien roulé jusqu’à ce qu’on atteigne la région champenoise. Dans la soirée du 9 juin, tout près d’Épernay, nous apprenons le verdict des urnes aux élections européennes. Et le même soir, suite aux très mauvais résultats de son camp politique, Emmanuel Macron annonce, à la surprise générale, la dissolution anticipée de l’Assemblée nationale.
De nouvelles élections législatives seront organisées le 30 juin et le 7 juillet, ce qui va chambouler nos plans. Au lieu de poursuivre gentiment notre avancée pour être, plus ou moins comme prévu, le 15 juin à Calais, nous nous déroutons à l’est jusqu’à la Belgique, avant de revenir dans le Pas-de-Calais.
Il faut dire, pour ceux qui découvrent notre travail, que, depuis 2012, nous avons entamé un suivi au long cours des élections en France, centré sur l’extrême droite. Il nous a donc été impossible de ne pas documenter la campagne législative qui allait commencer.
Le détour nous a permis de sillonner, une fois de plus, des territoires de la diagonale du vide (ou de faible densité comme on dit maintenant et dont notre département le Tarn fait aussi partie) que nous avons également entrepris de documenter depuis quelques années déjà. En prenant notre temps, nous avons en tête de produire un reportage assez complet sur la ruralité en France.
Une fois le second tour des élections législatives passé, nous avons finalement pu embarquer pour le Royaume-Uni, le 9 juillet.