Je décide peu de jours avant le début de la coupe du monde de football 2006 de me rendre en Allemagne.
Faisant chaque jour une trentaine de kilomètres à vélo pour me rendre à Berlin, j’ai été frappé par l’apparition de plus en plus importante au fil des jours du drapeau national : aux maisons, sur les voitures, dans les bâtiments, à l’intérieur comme à l’extérieur.
Sur place, très vite je suis saisi par les démonstrations croissantes d’enthousiasme, toutes classes sociales confondues. Pour mieux comprendre, muni d’un appareil d’enregistrement audio, je décide de réaliser des interviews des personnes que je photographie.
Beaucoup me disent qu’après des décennies de honte, de culpabilité liée au passé nazi du pays c’est le bon moment de se montrer à nouveau fier d’être allemand.
L’équipe nationale, dirigée par Klinsman et composée de très jeunes joueurs, est bonne, sympathique et l’organisation festive de l’événement saluée.
Un jeune homme historien m’assure que tout cela ne ressemble en rien à un prélude au nationalisme et qu’il faut plutôt le voir comme un signe de retour à la normale. Ce serait plus la résultante d’une pression médiatique forte, de l’euphorie footballistique.
«C’est bien pour les jeunes générations d’avoir une image plus positive du pays et cela va nous aider aussi pour résoudre nos problèmes économiques» me dit une mère, traductrice.
Il convient de noter qu’au même moment, lors de la cérémonie d’accueil, le président Horst Köhler avait lancé un nouveau slogan, «Deutschland Land der Ideen» (Allemagne, pays des idées).
J’ai voulu dans la série d’images présentes documenter au plus près la manière dont les hôtes allemands avaient préparé et vécu la compétition et aborder plus largement tout ce qui s’était «joué» en dehors des stades (renouveau du patriotisme, gestion de la culpabilité liée au passé, effet de la mondialisation : sujets abondamment commentés par la presse) et qui demeure au coeur des débats outre-Rhin.
(Ce reportage a été exposé au Goethe Institut de Toulouse en juin 2007.)
Je décide peu de jours avant le début de la coupe du monde de football 2006 de me rendre en Allemagne.
Faisant chaque jour une trentaine de kilomètres à vélo pour me rendre à Berlin, j’ai été frappé par l’apparition de plus en plus importante au fil des jours du drapeau national : aux maisons, sur les voitures, dans les bâtiments, à l’intérieur comme à l’extérieur.
Sur place, très vite je suis saisi par les démonstrations croissantes d’enthousiasme, toutes classes sociales confondues. Pour mieux comprendre, muni d’un appareil d’enregistrement audio, je décide de réaliser des interviews des personnes que je photographie.
Beaucoup me disent qu’après des décennies de honte, de culpabilité liée au passé nazi du pays c’est le bon moment de se montrer à nouveau fier d’être allemand.
L’équipe nationale, dirigée par Klinsman et composée de très jeunes joueurs, est bonne, sympathique et l’organisation festive de l’événement saluée.
Un jeune homme historien m’assure que tout cela ne ressemble en rien à un prélude au nationalisme et qu’il faut plutôt le voir comme un signe de retour à la normale. Ce serait plus la résultante d’une pression médiatique forte, de l’euphorie footballistique.
«C’est bien pour les jeunes générations d’avoir une image plus positive du pays et cela va nous aider aussi pour résoudre nos problèmes économiques» me dit une mère, traductrice.