Il y a des têtes de mort décorées du logo de Total et de Shell accrochées à des grilles ou bien en feu devant un ruban qui délimite une "SCÈNE DE CRIME CLIMATIQUE" (derrière laquelle des gens se sont allongés, leurs silhouettes délimitées à la craie), des manifestants qui avancent en ligne liés par les bras, des militants assis en rangs compacts devant l'entrée principale, enchaînés au parking, menottés aux grilles du parc et même au sac à dos d'un participant au sommet, occupant les pelouses et le parvis du Palais Beaumont de Pau, scandant : « Climatique état d'urgence ! Pétrole partout, avenir nulle part ! Police, les criminels sont à l'intérieur, nous nous battons pour vos enfants aussi ! » (1) "Trois faux cadres" ayant réussi à se glisser "dans la salle de conférence où les travaux des professionnels de l'off-shore ont démarré avec trois quarts d'heure de retard, se menottent aux tables et s'expliquent devant des participants interloqués : par quelle irresponsabilité, dans la suite de la COP21, est-il possible de tenir un tel colloque uniquement préoccupé par l'amélioration du rendement des forages en eau profonde ? (1)" "Attachés aux chaises et aux tables, ils ont exposé leurs analyses pendant une dizaine de minutes, en français et en anglais, devant environ 200 personnes. (2)"
"Cette invasion spectaculaire est la première grande mobilisation citoyenne depuis la COP21 de décembre dernier. À l'origine, un front composé de neuf organisations — Alternatiba, Attac, Amis de la terre, ANV-COP21, Emmaüs Lescar-Pau, Bizi, Surfrider foundation Europe, 350.org et The Ocean nation —(…). « Depuis la COP21, on voit croître le nombre des militants qui affichent une motivation décuplée, constate Nicolas Haeringer, coordonnateur d'un mouvement international 350.org en France. Nous avons montré à Pau que nous étions prêts — toujours de manière non-violente —, à percer les barrages que dressent les fossoyeurs de climat » (1)."
"Pendant trois jours, 600 militants climatiques très déterminés ont perturbé jour et nuit le congrès MCEDD du pétrole off-shore de Pau, promettant de multiplier ce type d'action" (3). Et ce alors que le MCEDD, "Marine construction and engineering deepwater development, sommet des professionnels de la prospection pétrolière et gazière en eaux profondes, se tient habituellement à l'abri des regards, dans la discrétion de salles de conférences luxueuses" (1). Ces 5, 6 et 7 avril 2016, « des ingénieurs et responsables de différentes entreprises du secteur pétrolier et gazier offshore ont été conviées à la conférence annuelle du MCE Deepwater Development pour réfléchir à « comment adapter le marché du gaz et du pétrole offshore à la crise actuelle et le faire évoluer vers plus de sécurité, d’intelligence et de compétitivité » (4). D'où vient cette protestation ? (5)
"Txetx Etcheverry, de Bizi, révèle, « de source extrêmement fiable », que Total aurait signé début 2016 un contrat d'approvisionnement à long terme avec le pétrolier russe Gazprom, pour des cargaisons issues de sa plate-forme arctique Prirazlomnaya qui fore en mer de Petchora. « Un véritable scandale, si c'est confirmé, et en contradiction flagrante avec les engagements de Total ! » (…) L'achat d'hydrocarbures pompés dans cette région contribue pourtant à conforter Gazprom dans ces forages, une contradiction et une hypocrisie, dénoncent les ONG, qui rappellent qu'il faudra engager des efforts drastiques pour tenir l'engagement de la COP21 de limiter le réchauffement planétaire à moins de 2°C d'augmentation". (5)
(1) https://www.politis.fr/articles/2016/04/300-militants-perturbent-le-sommet-du-petrole-off-shore-a-pau-34459/
(2) https://www.larepubliquedespyrenees.fr/2016/04/05/sommet-petrole-a-pau-tensions-autour-du-palais-beaumont,2015638.php
(3) https://www.politis.fr/articles/2016/04/cette-mobilisation-contre-les-petroliers-off-shore-est-fondatrice-34499/
(4) https://www.reporterre.net/Les-activistes-du-climat-bousculent-le-sommet-du-petrole-a-Pau
(5) https://www.politis.fr/articles/2016/04/total-mis-en-accusation-a-pau-par-les-militants-anti-petrole-off-shore-34494/
Il y a des têtes de mort décorées du logo de Total et de Shell accrochées à des grilles ou bien en feu devant un ruban qui délimite une "SCÈNE DE CRIME CLIMATIQUE" (derrière laquelle des gens se sont allongés, leurs silhouettes délimitées à la craie), des manifestants qui avancent en ligne liés par les bras, des militants assis en rangs compacts devant l'entrée principale, enchaînés au parking, menottés aux grilles du parc et même au sac à dos d'un participant au sommet, occupant les pelouses et le parvis du Palais Beaumont de Pau, scandant : « Climatique état d'urgence ! Pétrole partout, avenir nulle part ! Police, les criminels sont à l'intérieur, nous nous battons pour vos enfants aussi ! » (1) "Trois faux cadres" ayant réussi à se glisser "dans la salle de conférence où les travaux des professionnels de l'off-shore ont démarré avec trois quarts d'heure de retard, se menottent aux tables et s'expliquent devant des participants interloqués : par quelle irresponsabilité, dans la suite de la COP21, est-il possible de tenir un tel colloque uniquement préoccupé par l'amélioration du rendement des forages en eau profonde ? (1)" "Attachés aux chaises et aux tables, ils ont exposé leurs analyses pendant une dizaine de minutes, en français et en anglais, devant environ 200 personnes. (2)"