Afin de marquer les trois mois d'une profonde crise sociale, qui a débuté le 18 octobre, plus d'un millier de personnes se sont rassemblées vendredi sur la Plaza Italia, épicentre des manifestations à Santiago du Chili, rebaptisée par les protestataires Plaza Dignidad (place de la Dignité).
La majorité des photos ont été faites ce jour là, moins d'une semaine après notre arrivée dans le pays. Il aurait été intéressant de documenter davantage ce mouvement, mais vivre dans une capitale revient cher et puis nous avions un plan de voyage assez serré : rejoindre le Brésil à vélo afin d’être en mesure de pouvoir prendre notre vol retour de São Paulo, calé 5 mois après avoir posé le pied au Chili.
Pour rappel : Déclenchée par une hausse du ticket de métro à Santiago, des manifestations seront organisés au Chili à partir du 18 octobre. Le président Piñera réagit en déclarant l’état d’urgence et en déployant l’armée dans les rues jusqu’au 28 octobre. Une riposte inédite depuis la fin de la dictature de Pinochet et le retour de la démocratie en 1990.
Cette crise a été nourrie par la colère de la population face aux profondes inégalités socio-économiques alors que le pays était souvent loué pour sa stabilité et ses résultats économiques. Depuis, les manifestants n'ont pas cessé de réclamer la Dignité et de dénoncer un État défaillant dans les domaines de l'éducation, de la santé et des retraites, etc. et de protester contre les exactions commises par les policiers (los pacos) et les violences sexistes. Durant ces 3 mois de fronde, le bilan est de 29 personnes tuées, dont cinq après intervention des forces de l'ordre, et plus de 2 000 blessées, dont 350 ont été grièvement touchées aux yeux. (1)
Cette crise sociale a ouvert la porte à un éventuel changement de constitution du pays en vigueur depuis la dictature. Le référendum, qui devait se tenir au printemps 2020 et a été reporté au 25 octobre de la même année à cause de l’épidemie de covid 19, « a vu près de 79 % des votants approuver la rédaction d'un nouveau texte constitutionnel pour remplacer celui adopté en 1980 sous le régime de Pinochet ». (2) Le 11 avril 2021, les Chiliens éliront 155 représentants chargés d'écrire la nouvelle constitution du pays.
Si vous le souhaitez, grâce au lien ci-dessous, vous pouvez écouter une petite émission radio intitulée « Chili : comment rebâtir une nation ? » :
https://www.franceculture.fr/emissions/les-enjeux-internationaux/2021-les-grands-dossiers-dune-annee-diplomatique-45-chili-comment-rebatir-une-nation
À suivre donc !
(1) https://fr.euronews.com/2020/01/18/la-contestation-continue-au-chili-trois-mois-apres-le-debut-du-mouvement
(2) https://fr.wikipedia.org/wiki/élections_constituantes_chiliennes_de_2021
Si vous voulez aller plus loin et pour sûrement mieux comprendre les images présentées ici vous pouvez par exemple lire ces articles :
https://www.leparisien.fr/international/chili-manifestations-monstre-a-santiago-une-universite-incendiee-09-11-2019-8189763.php
https://www.lemonde.fr/international/article/2020/01/17/le-chili-toujours-dans-l-incertitude-trois-mois-apres-le-debut-de-la-crise-sociale_6026373_3210.html
https://www.lemonde.fr/international/article/2020/01/17/plaza-italia-c-ur-de-la-contestation-chilienne_6026238_3210.html
(Tous ces liens ont été consultés le 24 mars 2021)
Afin de marquer les trois mois d'une profonde crise sociale, qui a débuté le 18 octobre, plus d'un millier de personnes se sont rassemblées vendredi sur la Plaza Italia, épicentre des manifestations à Santiago du Chili, rebaptisée par les protestataires Plaza Dignidad (place de la Dignité).
La majorité des photos ont été faites ce jour là, moins d'une semaine après notre arrivée dans le pays. Il aurait été intéressant de documenter davantage ce mouvement, mais vivre dans une capitale revient cher et puis nous avions un plan de voyage assez serré : rejoindre le Brésil à vélo afin d’être en mesure de pouvoir prendre notre vol retour de São Paulo, calé 5 mois après avoir posé le pied au Chili.
Pour rappel : Déclenchée par une hausse du ticket de métro à Santiago, des manifestations seront organisés au Chili à partir du 18 octobre. Le président Piñera réagit en déclarant l’état d’urgence et en déployant l’armée dans les rues jusqu’au 28 octobre. Une riposte inédite depuis la fin de la dictature de Pinochet et le retour de la démocratie en 1990.
Cette crise a été nourrie par la colère de la population face aux profondes inégalités socio-économiques alors que le pays était souvent loué pour sa stabilité et ses résultats économiques. Depuis, les manifestants n'ont pas cessé de réclamer la Dignité et de dénoncer un État défaillant dans les domaines de l'éducation, de la santé et des retraites, etc. et de protester contre les exactions commises par les policiers (los pacos) et les violences sexistes. Durant ces 3 mois de fronde, le bilan est de 29 personnes tuées, dont cinq après intervention des forces de l'ordre, et plus de 2 000 blessées, dont 350 ont été grièvement touchées aux yeux. (1)