Un voyage à vélo de 8 mois en 2010/2011 me mène de Dakar à Ouagadougou, soit plus de 7 000 km. Que ce soit au Sénégal, au Mail, ou au Burkina Faso, je rencontre beaucoup de Peuls sur mon chemin. Je les vois mener leurs troupeaux dans la brousse, à la recherche de points d'eau par exemple, et je trouve parfois refuge dans leur villages ou hameaux pour passer la nuit. Au début de la saison des pluies je commence à croiser, dans les zones sahéliennes du Sénégal et du Mail, des hommes qui rentrent parfois de longues transhumances. Il n'est pas rare que je quitte alors la route ou les pistes pour les suivre dans la savane. C'est souvent avec curiosité et amusement qu'ils m'observent les suivre sur des km, appareil photo d'une main et guidon du vélo de l'autre.
Au Mali, près de Segue exactement, je croise des familles entières qui retournent dans leur village dans le cercle de Nara après plusieurs mois de transhumance. A peu près 3 jours durant, je documente leurs vies autant qu'ils me le permettent.
J'ai de la sympathie pour ces gens, jamais dans la plainte face à des conditions de vie que l'on pourrait juger assez difficiles, fiers me semble t-il de ce qu'ils sont et faisant vivre tous les jours leur identité culturelle, vestimentaire, musicale... sans non plus tout refuser des influences extérieures. Ces fragments de vie partagés m'ont donné envie d'en savoir plus et j'espère un jour pouvoir les suivre plus longtemps.
J'ai construit ce sujet en deux parties. La première montre un peu la vie dans les villages et hameaux peuls, le difficultés auxquelles il doivent faire face en période de sécheress, mais aussi les perspectives d'avenir que représente une laiterie qui se déplace pour collecter leur production et la transforme, offrant ainsi un modèle à une filière lait qui souffre de multiples maux. La seconde partie fait la part belle aux pasteurs transhumants, parfois transfrontaliers, puis à ces familles itinérantes, montant et démontant jour après jour leurs étonnants campements.
En décembre 2011 une alerte au Sahel sur la situation alimentaire a été lancé par de nombreuses ONG. Voici un extrait du texte de RFI du 12 décembre : « Après le Programme alimentaire mondial et Action contre la faim, Oxfam International attire à son tour l'attention sur la situation alimentaire dans le Sahel. Selon l'ONG les conditions d'une crise grave sont en train de se mettrre en place. Des millions d'habitants des pays sahéliens risquent d'être touchés. Dans certaines zones la crise est déjà là et il faut agir rapidement pour éviter le pire » . *
* http://www.rfi.fr/afrique/20111212-ong-oxfam-appelle-agir-maintenant-sahel
Un voyage à vélo de 8 mois en 2010/2011 me mène de Dakar à Ouagadougou, soit plus de 7 000 km. Que ce soit au Sénégal, au Mail, ou au Burkina Faso, je rencontre beaucoup de Peuls sur mon chemin. Je les vois mener leurs troupeaux dans la brousse, à la recherche de points d'eau par exemple, et je trouve parfois refuge dans leur villages ou hameaux pour passer la nuit. Au début de la saison des pluies je commence à croiser, dans les zones sahéliennes du Sénégal et du Mail, des hommes qui rentrent parfois de longues transhumances. Il n'est pas rare que je quitte alors la route ou les pistes pour les suivre dans la savane. C'est souvent avec curiosité et amusement qu'ils m'observent les suivre sur des km, appareil photo d'une main et guidon du vélo de l'autre.
Au Mali, près de Segue exactement, je croise des familles entières qui retournent dans leur village dans le cercle de Nara après plusieurs mois de transhumance. A peu près 3 jours durant, je documente leurs vies autant qu'ils me le permettent.
J'ai de la sympathie pour ces gens, jamais dans la plainte face à des conditions de vie que l'on pourrait juger assez difficiles, fiers me semble t-il de ce qu'ils sont et faisant vivre tous les jours leur identité culturelle, vestimentaire, musicale... sans non plus tout refuser des influences extérieures. Ces fragments de vie partagés m'ont donné envie d'en savoir plus et j'espère un jour pouvoir les suivre plus longtemps.