En 2010 et 2011, durant 8 mois, j’ai fait un voyage à vélo de plus de 7 000 km me menant de Dakar à Ouagadougou, dans le but de documenter au mieux les activités agricoles, les difficultés, les espoirs, les enjeux et perspectives du monde rural.
Infirmier de formation, lorsque j’arrive dans les villages et que je n’ai aucune adresse, je me rends souvent au centre de santé pour demander l’hospitalité. J’ai aussi fait la même démarche auprès des chefs de villages, des agriculteurs, des religieux, et des enseignants. L’idée m’est venue de regrouper les corpus d’images Santé et Education, en repensant aux livres d’Esther Duflo* :
«Le développement humain - Lutter contre la pauvreté (1)» dont je reprends ici le premier paragraphe de l’introduction :«Peu de sujets font autant consensus que la santé et l’éducation, à la fois comme valeurs et comme facteurs de croissance. Parmi les économistes, Amartya Sen est celui qui a le plus souligné leur importance primordiale. Pour lui, santé et éducation sont des capacités ou, selon son expression, des «capabilités» essentielles au développement de la vie humaine, sans lesquelles les notions de liberté et de bien-être n’ont pas de sens. Sous son influence, le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) a créé en 1990 un «indice de développement humain», censé remplacer à terme le produit intérieur brut comme mesure du développement d’une nation. Cet indice correspond à la moyenne de quatre indicateurs : l’espérance de vie, le taux d’alphabétisation, le taux brut de scolarisation et le revenu par habitant. Santé et éducation en représentent donc les trois quarts.»
Par la suite, dans mes recherches de documentation, je suis souvent tombé sur les liens qui étaient faits entre pauvreté, paludisme et difficultés dans les parcours scolaires. En fait le paludisme, décrit comme une maladie de la pauvreté est une des causes principales d’absentéisme chez les écoliers comme chez les enseignants, et les accès palustres ont des incidences directes sur le développement physique mais aussi cognitif des enfants. Les autres conséquences de la pauvreté que l’on peut voir dans ce reportage (malnutrition et travail des enfants), influent aussi sur les résultats scolaires des élèves. Pour le dire vite comme nous le faisons dans une des légendes : Le travail d’aide dans les champs et à la maison ajouté à la sous-alimentation expliquent l’épuisement des enfants et le manque d’attention en classe.
*Esther Duflo-Titulaire de la chaire «Savoirs contre pauvreté» au Collège de France, professeur en économie du développement au MIT.
En 2010 et 2011, durant 8 mois, j’ai fait un voyage à vélo de plus de 7 000 km me menant de Dakar à Ouagadougou, dans le but de documenter au mieux les activités agricoles, les difficultés, les espoirs, les enjeux et perspectives du monde rural.
Infirmier de formation, lorsque j’arrive dans les villages et que je n’ai aucune adresse, je me rends souvent au centre de santé pour demander l’hospitalité. J’ai aussi fait la même démarche auprès des chefs de villages, des agriculteurs, des religieux, et des enseignants. L’idée m’est venue de regrouper les corpus d’images Santé et Education, en repensant aux livres d’Esther Duflo* :
«Le développement humain - Lutter contre la pauvreté (1)» dont je reprends ici le premier paragraphe de l’introduction :«Peu de sujets font autant consensus que la santé et l’éducation, à la fois comme valeurs et comme facteurs de croissance. Parmi les économistes, Amartya Sen est celui qui a le plus souligné leur importance primordiale. Pour lui, santé et éducation sont des capacités ou, selon son expression, des «capabilités» essentielles au développement de la vie humaine, sans lesquelles les notions de liberté et de bien-être n’ont pas de sens. Sous son influence, le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) a créé en 1990 un «indice de développement humain», censé remplacer à terme le produit intérieur brut comme mesure du développement d’une nation. Cet indice correspond à la moyenne de quatre indicateurs : l’espérance de vie, le taux d’alphabétisation, le taux brut de scolarisation et le revenu par habitant. Santé et éducation en représentent donc les trois quarts.»